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 there are only devils left -- (jael)

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Jayl Wilber
Jayl Wilber

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[ août 2019 / there are only devils left ] [ suite à cet appel ]

Ayamis s'ébroue, tandis que tu laisses ta main tomber le long de son encolure. Le soleil était descendu dans le ciel durant l'heure qui s'était écoulée, mais vous étiez encore bien loin de voir la lune le remplacer. Hassan attaché à ta jument avec une longe, reste au pas derrière vous sans renâcler. La fourche de la rivière que Mabel t'avait indiqué n'était plus très loin, désormais.

Et comme de fait, tu la vois apparaître. Chapeau sur la tête, le rouge aux joues d'avoir trop pris le soleil d'été. Elle te serre le coeur par sa beauté, farouche et inconsciente de ce qu'elle dégageait. Tes traits restent pourtant neutres, tandis que tu t'approches. Soulagé de la trouver en un seul morceau, malgré tout. Et bien heureux qu'elle ait réussi à trouver du réseau pour t'appeler, au milieu de cette foutue forêt.

Arrivant à sa hauteur, tu la salues d'un signe de tête. Elle a l'air d'avoir chaud. Ses semelles sont couvertes de boue — elle a marché pour te retrouver. Mais elle n'est pas du genre à se plaindre, et tu n'es pas du genre à te perdre dans des mots désuets. « His name's Hassun. » que tu lui lâches alors qu'elle s'approche de la deuxième monture que tu as apportée. « He's a sweet one. » La personnalité tranquille, les grands yeux doux. Tu l'avais choisi avec soin, parmi les quelques chevaux que ta famille gardait au ranch de ton oncle. Il serait parfait pour les recherches que vous deviez mener, et tu le savais. « I stopped by the riding center. Your horse didn't come back yet. » Tu l'aurais vu, sinon. Harnaché, l'air égaré, à chercher par où rentrer. Elle finirait sûrement par revenir — mais devrait le faire avant la nuit tomber. Sinon, tu ne pouvais garantir que vous la retrouveriez.

Tu détaches un talkie-walkie de ta ceinture, pour le lui tendre. Reprends les rênes de Ayamis à deux mains, après ça. « There's a flask in your saddle pocket, if you're thirsty. » Les recherches seraient probablement longues, si elles aboutissaient. Tu avais pensé à l'attente de Mabel, sans monture et sans doute sans plus rien pour se sustenter. « You ready ? » Pas dit que vous le retrouveriez. Mais vous essaierez. Et maintenant que tu étais à ses côtés, il n'y avait plus la crainte qu'elle se perde en forêt. Ni celle qu'elle s'y retrouve bloquée à la nuit tombée.

.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .

( le lendemain matin )

Tu soupires. Étirant brièvement ton dos, repliant la couverture que Mabel t'avait donnée pour la laisser choir sur le dossier du canapé. Te relevant, pour attraper tes chaussettes abandonnées non loin. Tu avais refusé un lit, ou une chambre d'ami. Prétextant ne pas vouloir déranger ses affaires, ou lui faire salir des draps. Le canapé avait été parfait. Et Mabel n'avait pas insisté. Déjà généreuse de t'ouvrir la porte, et de t'offrir la possibilité de passer la nuit au centre équestre, plutôt que de devoir rentrer au chalet et revenir aux premières heures de l'aube.

Vous n'aviez pas retrouvé Beatty. La jument égarée n'était pas non plus retournée seule au centre équestre, comme tu l'aurais espéré. Ton plus grand souhait, désormais, était que quelqu'un ait croisé sa route et l'ait embarquée. Tout, plutôt que d'imaginer le corps que vous pourriez retrouver en forêt. Tu n'en avais pas parlé. Silencieux, ne partageant à Mabel que ce qu'il fallait. Vous aviez mis Hassan et Ayamis aux écuries pour la nuit. Prêts à chevaucher à nouveau dès que le soleil serait levé. Pas avant, tu t'en étais assuré.

Tu as remis ton pantalon, ta veste. Tes chaussures attendent près de l'entrée, et tu finis d'un bref trait la tasse de café que Mabel t'avait servie. L'abandonnes dans l'évier, après ça. Une main que tu passes dans tes cheveux pour les ramener vers l'arrière. Tu places ton chapeau, l'ajustes, et fais le tour de la pièce du coin de l'oeil pour t'assurer que tu n'oublies rien. Un regard vers Mabel, lorsque le son de ses pas t'informe qu'elle est revenue dans la pièce. « You still want to go back ? » Tu marmonnes, sans trop savoir pourquoi. Peinant à dégager le brouillard de tes émotions, et de tout ce qu'elle pouvait réveiller dans ton coeur autrement gelé. À la vérité, t'étais juste inquiet. De ce que vous pourriez trouver. Tu savais que, seul, tu aurais probablement suivi la piste d'un prédateur si tu en avais croisée une. Trop probable de retrouver Beatty au bout. Mais chevaucher avec Mabel serait porteur d'un peu plus d'espoir. Et tu devais l'avouer : ces derniers temps, il se faisait rare. « I can ride on my own. » Tu savais qu'elle le savait. Tu savais aussi qu'elle avait déjà été claire, et qu'elle le serait de nouveau : elle venait avec toi. Beatty était sa jument. Vous ne la retrouveriez probablement pas devant les écuries ce matin. Et quoi qu'il arrive, Mabel voudrait être là. Au moins, la lune avait disparu. Et tu étais prêt.

Quoi qu'il se passe, tu le serais.

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Mabel Haywood
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Dim 25 Juil - 22:11

THERE ARE ONLY DEVILS LEFT / @jayl wilber
Tu n'es pas vraiment capable de trouver le sommeil. La nuit qui s'étire, qui s'éternise. Tu regardes les couleurs changer à travers la légère fente des rideaux, te perdant parfois dans quelques instants de sommeil, mais ce dernier reste léger. Alerte à tous les bruits qui t'entourent, plus que jamais - car ton coeur est inquiet, et tes pensées bien occupées. Tu n'aimes pas le fait que ta jument n'est pas rentrée. Pourtant, ça aurait été dans ses habitudes de le faire. Qu'est-ce qui l'en avait empêché ? Mais tu avais su, dès le premier instant où elle s'était enfuie, que rien n'était normal. Il y avait quelque chose dans cette forêt, quelque chose dans l'air, qui frémissait dans les ombres. Une part de toi en était effrayée - et tu anticipais le lendemain autant que tu l'attendais. T'imaginant le pire pour ta jument, perdue entre les arbres. Il te semblait presque que tu avais tendu l'oreille toute la nuit, par espoir d'entendre ses sabots sur l'herbe autour de la maison, cherchant à rentrer chez elle. Mais il n'y avait eu que le silence, que le bruit habituel.

Enfin, presque.

Car à l'étage du dessous, Jayl dormais. Tu te demandais s'il parvenait à trouver le sommeil un peu mieux que toi - mais quelque chose te soufflait que ce n'était pas trop le cas. À sa place, tu serais trop bouleversée par le changement d'environnement pour vraiment parvenir à fermer l'oeil. L'aube viendrait bien assez tôt, et vous pourriez reprendre la direction de la lisière de la forêt. Tu étais reconnaissante d'avoir eu Jayl à tes côtés pendant ces longues heures où vous aviez scruté l'horizon, à la recherche de traces, d'indices, de n'importe quoi. Jayl était doué. Tu l'avais observé, impressionnée, pister les brindilles cassées et les feuilles écrasées. Regard vif, qui voyait tout autour de lui. Le pas déterminé, le pas certain, à travers une forêt qui n'avait pourtant rien de rassurant. Tu le respectais déjà beaucoup, et il t'avait plu pendant vos précédentes rencontres - mais le voir dans le soleil déclinant, ses cheveux révélant une couleur doré contre les rayons, et ses murmures parvenant à te rassurer à leur manière, ça t'était resté dans le coeur un peu plus longtemps. Tu l'avais suivi plus qu'autre chose, mais tu avais placé ta confiance en lui - et avec raison.

Vous n'aviez pas trouvé Beatty, et franchement, tu n'avais plus beaucoup d'espoir. Tu ne voulais pas être défaitiste, cependant, et tu étais déterminée à reprendre les recherches le plus tôt possible. Simplement pour ça, que tu lui avais proposé de rester dormir. Après tout, y'avait la place pour dix, et ça serait plus simple pour lui. Une couverture et un café au matin - tout simplement.

Tu jettes un coup d'oeil à ton alarme, alors que le ciel devient de plus en plus pâle. Plus de raison de vraiment rester au lit, alors tu t'habilles sans plus attendre, enfilant tes jeans de la veille, un t-shirt et un pull pour couvrir de la brise matinale, et tu descends les escaliers. Le café rapidement préparé, une tasse avalée. Pas un mot échangé entre toi et Jayl - mais ça te gêne pas le moindrement. Ce silence te plaisait, et tu avais l'esprit trop préoccupé pour discuter, de toute façon. Tes affaires rapidement mises de côté, tu t'étais assurée qu'on viendrait s'occuper de la routine de la matinée, et tu reviens vers l'entrée pour enfiler tes bottes. Jayl est déjà là, prêt à partir. « You still want to go back ? » Tu lui jettes un bref regard, attrapant tes bottes pour les enfiler. Signe de tête, simple et clair, pour lui signaler que tu n'avais pas l'intention de changer d'idée. « I can ride on my own. » Tu te redresses, ton regard doux malgré ta détermination. « I'm coming. » Têtu, certainement, mais on ne te ferait pas changer d'avis. Pas l'intention de Jayl, tu t'en doutes - et le souvenir te revient de la veille, quand il était arrivé et t'avais passé les reines d'Hassan. « Wouldn't be able to focus on anything else. » Que tu lui souffles, haussant légèrement les épaules. Tu sais qu'il va comprendre.

Chapeau attrapé, et la porte poussée. « Let's go. » Dehors, il fait encore frais - l'automne arrive malgré tout, poussant ses premiers souffles. Vous marchez en silence vers les étables, où Hassan et Ayamis se sont reposés pour la nuit. Tu t'étais bien entendu avec le cheval la veille, et il t'accueille sans rechigner. Routine habituelle pour les préparer, que vous faites sans échanger un mot - mais ton regard s'attarde quelques fois sur lui, observant ses gestes habitués, sa manière de légèrement froncer les sourcils, de marcher sans penser qu'on le regarde. « I hope the couch wasn't too uncomfortable. » Tu lui dis finalement quand vous emmenez les chevaux à l'extérieur des étables, les premiers rayons du soleil commençant vraiment à s'installer dans le ciel. Tu montes Hassan une fois les portes refermées, et tu donnes un signe de tête à Jayl. « Ready ? » Le coeur plein d'espoir et d'anticipation, tu observes le jour se lever. En espérant juste que vous puissiez la retrouver, et qu'elle n'était pas à jamais perdue.
Tu sais pas si tu pourrais te le pardonner.


par zaja
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[ août 2019 / there are only devils left ]

( t w / g o r e )

« I'm coming. » Elle a la voix remplie de détermination. Ses yeux restent doux, cependant — et tu sais que tu ne l'as pas offensée. Qu'elle s'est juste décidée, dès la seconde où Beatty s'est enfuie. Elle vient avec toi, et c'est comme ça. Tu hoches la tête, sourcils froncés. Ne la regarde plus dans les yeux — mais tu as accepté l'idée. « Wouldn't be able to focus on anything else. » Tu la comprends. Elle n'a pas besoin d'en dire plus. T'as fermé les yeux à grand-peine, seulement habitué au demi sommeil que la nuit d'inquiétude t'avait procuré. Il n'en fallait pas plus pour te reposer. « A'right. » que tu marmonnes. Acquiesçant une fois de plus, avant de reposer les yeux sur elle. Let's go, then.

« Let's go. » Elle formule exactement ta pensée en poussant la porte. Tu la suis, rajustant ton chapeau avant d'enfoncer tes mains dans tes poches. Vous ne tardez pas à atteindre les étables, où Ayamis et Hassan ont passé la nuit. Tu t'attendrais à ce qu'elle prépare un de ses propres chevaux, mais Hassan semble lui avoir fait assez de charme la veille. Tu étouffes un sourire, tournes la tête et laisses ta main glisser le long de l'encolure d'Ayamis. Le souffle qui passe tes lèvres est un murmure — quelques mots pour l'accueillir. Hi girl. How d'you sleep ? T'es dans ton monde, et tu n'en sors qu'au moment où vous avez fini de les harnacher. Vous les guidez à l'extérieur, et alors seulement la voix de Mabel te tire de tes pensées. « I hope the couch wasn't too uncomfortable. » Tu poses sur elle une paire d'yeux presque étonnée d'entendre le silence ainsi brisé. Nullement gêné, pourtant. Une moue te passe sur les traits alors que tu secoues la tête. « Not at all. » Homme de trop peu de mots. Tu marques une pause, mais te forces. Pour ses yeux que tu veux éviter. Parce qu'elle te plait. « Thanks 'bout that, by the way. » Bientôt, vous êtes en selle. Mouvement familier des flancs de ta jument, sous tes bottes. Sous le froid du matin, le centre équestre peine à se réveiller. « Ready ? » Tu te contentes d'un bref hochement de tête — et vous partez. Sabots dans la rosée, peu d'espoirs de retrouver Beatty en vie. Mais faut au moins essayer.

La chevauchée est relativement silencieuse. Quelques mots échangés, à l'occasion — mais vous êtes tous deux concentrés sur votre mission. Pas la place pour discuter, ou pour se changer les idées. Les distractions auront lieu d'être lorsque votre sortie sera terminée. Autour de vous, la forêt bruisse, les sentiers se dessinent puis disparaissent. Tu les connais, sans avoir besoin de t'en inquiéter. Les montagnes où tu as grandi, et que tu ne quitteras jamais. Le soleil est assez haut pour ne pas que vous ayez à vous inquiéter des créatures de la nuit — et le pire que vous pourriez croiser serait un ou deux types nus, se réveillant d'un coma non désiré. Rien que tu ne puisses gérer.

Ayamis ralentit sans que tu ne le lui presses, et tu fronces les sourcils. Scrutant les bois, tirant ta paire de jumelles de ta selle. Tu n'en as pourtant pas besoin pour voir quelques points de sang sur les feuilles, non loin. Serres les dents, fuck, et indiques à ta jument de prendre la direction de la piste. « Saw something, que tu lâches à Mabel. Stay close. » La plupart des dangers étaient écartés — mais tu restais ouvert à tout imprévu. Elle était sous ta responsabilité.

Sous tes mouvements pourtant calmes, Ayamis est agitée. Son état ne s'arrange pas alors que vous progressez, et que tu vois les traces de sang se rapprocher. Tu ignorais s'il s'agissait de celui de Beatty — et une part de toi espérait que non —, mais tu devais en avoir le coeur net. Ton boulot, après tout. Même si tu n'étais pas là pour ça. Même si tu étais là pour Mabel, et que tu n'avais pas envie de l'exposer à quoi que ce soit.

La piste grimpe, et lorsque tu arrives en haut de la butte, le spectacle t'apparaît. En contrebas, non loin de là. « Shit. » Tu aurais préféré ne pas voir ça. Préféré qu'elle ne soit pas avec toi. Mais y a plus rien à faire. Elle arrive au sommet, à tes côtés, et elle verra Beatty tout comme toi. Ayamis ne veut pas descendre, mais tu l'encourages à y aller. D'un coup d'oeil, tu sais ce qui a attrapé la jument. Cage thoracique ouverte, coeur absent. L'odeur est déjà forte, et les mouches se pressent autour de la dépouille. Fuckin' werewolves. Tu ralentis, à une distance prudente. « Is it your horse ? » Tu te doutes bien que oui, mais tu demandes. La voix douce, polie. La conscience professionnelle à l'oeuvre, bien que tu imagines pertinemment la peine ainsi créée. Vous ne l'avez pas retrouvée à temps. Tu descends de ta selle, attaches Ayamis à une branche. Elle ne bronche pas. Quelques pas vers le corps. Fuck. Fuck. Fuck. Tu fronces le nez. Grimaces, sans pouvoir en détacher ton regard assombri par la scène qui se jouait. « I'm sorry. » De ne pas l'avoir retrouvée à temps. Qu'elle doive affronter ça. Qu'un putain de loup-garou ait fait tant de dégâts.

Désolé de tout.
Et de rien à la fois.

T'aurais juste aimé qu'elle n'ait jamais à voir ça.

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THERE ARE ONLY DEVILS LEFT / @jayl wilber
Soleil à peine levé qui se couche sur vos nuques, les arbres dansant avec douceur au gré de la brise, le monde entier est tranquille. Ce sont les heures que tu aimes le plus, celle où tout s'éveille avec lenteur, où tout est encore doux et que la frénésie et le chaos de la réalité n'a rien rattrapé. Pourtant, aujourd'hui, tu sens dans ton coeur une véritable peur, qui te serre la gorge et t'empêche de souffler librement. Tu aimerais pouvoir inspirer profondément, laisser l'air matinal gonfler tes poumons, mais tu en es incapable. Trop inquiète pour ta jument et pour tout le reste. Ce n'est pas la présence de Jayl qui rend le tout difficile, loin de là - pour une fois, tu es reconnaissante de ne pas être seule. Sa présence te rassure, son oeil te mets en confiance. Peut-être qu'il y a encore une chance de la retrouver. Peut-être bien.

« Not at all. » Il te rassure sur la qualité de son sommeil, et tu acquiesces la tête, soulagée. « Thanks 'bout that, by the way. » Tu lui donnes un petit signe de tête, encore un peu trop timide pour vraiment lui sourire. Vous ne vous attardez pas plus sur la conversation, de toute façon trop préoccupés pour parler d'autre chose - et tu as bien compris que le silence n'était pas un problème, avec Jayl, et que c'était dans vos préférences à tous les deux. C'est donc sans arrière pensée que vous chevauchez à travers les arbres et la terre humide, observant chaque recoin avec attention, la nature vous enveloppant entièrement. Alors que les minutes filent, tes espoirs continuent de diminuer. Le soleil bouge doucement au-dessus de vos têtes, pars pour s'installer au milieu du ciel. Tu t'en veux - terriblement. Tout ça n'aurait pas du arriver.

Ayamis ralentit, Hassan aussi. Tu observes Jayl alors qu'il sort ses jumelles, regardant autour de toi pour comprendre ce qui a ainsi attiré l'attention des chevaux. « What is it ? » Ta voix est douce, presque en un murmure. Tu ne veux pas brusquer la nature autour de vous, et Jayl non plus. « Saw something. Stay close. » Son inquiétude est loin de te rassurer, mais tu ne fais que pincer les lèvres et obtempérer. Ton coeur serré, alors que vous vous engagez sur une petite colline. Une drôle d'odeur te parvient aux narines, et ton rythme cardiaque accélère. Hassan, sous toi, ne cesse de bouger, et s'agite un peu. Tu tentes de le rassurer avec une légère caresse, mais ta propre angoisse ne doit pas aider, tu le sais. Tu arrives en haut quelques secondes après Jayl, et tu vois immédiatement de quoi il en est.

Ton estomac se retourne.
Oh, non.

Tu toises la scène avec des yeux horrifiés. Une part de toi s'y attendait, de ne pas retrouver ta jument en vie - ou de ne pas la retrouver du tout. Tu ne t'attendais juste pas à un tel massacre, de voir son corps déchiqueté et sanglant, ouvert pour tout prédateur qui passerait par là. Tu n'as pas de mots, juste tes paupières qui se referment brièvement. Tu suis Jayl sans un mot en bas de la colline, la gorge serrée, l'envie de pleurer. Tu descends de ta scelle sans plus attendre, incapable d'être en hauteur, t'approchant de Beatty comme s'il s'agissait d'un cauchemar. « Is it your horse ? » Tu enlèves ton chapeau d'une main tremblante, alors que l'odeur devient plus forte, et que tu as presque envie d'être malade. Ce n'est pas la carcasse, ce n'est pas les mouches qui s'attardent - c'est cette pensée de ce qui a pu lui arriver, de ce qui a pu lui faire ça. « Yes. » Tu réponds à Jayl d'une voix légèrement cassée, reniflant doucement. Tu ne comprends pas - ce n'étaient pas des blessures que tu avais vu auparavant. Des loups n'auraient pas fait ça. Tout ce qui grouillait d'ordinaire dans la forêt n'aurait pas pu faire ça.

« I'm sorry. » La voix de Jayl te fait presque sursauter, alors que tu tournes ta tête vers lui. Il est descendu d'Ayamis, t'observe avec le regard désolé. Tu as des grands yeux posés sur lui, secouant légèrement la tête. « It's not your fault. » It's mine.
I should have been more careful.
I should have been there for her.


Tu essaie de ne pas succomber à ta culpabilité. Tu prends une longue inspiration. « What could do that ? » Que tu souffles, retournant les yeux vers la carcasse de ta jument. On lui a ouvert la cage thoracique comme si on y trouverait quelque chose - ça ne fait aucun sens, pour toi. « What the hell happened to her ? » Tu n'es pas en colère, pas vraiment - pas vraiment contre quiconque à part toi-même. Tu fermes un peu les yeux, relevant le col de ta veste pour estomper un peu l'odeur. « This doesn't make any sense. » Que tu lâches dans un long souffle, baissant la tête. Tu replaces lentement ton chapeau sur ta tête, légèrement nauséeuse, mais tu ne veux pas te détourner. « Have you ever seen that before ? » Tu jettes un coup d'oeil à Jayl, la voix tremblante, cherchant une explication pour combler ta peine. « They just... ripped her open. » Tu observes à nouveau la carcasse. Tout ça n'avait rien de normal, tu ne pouvais pas t'enlever cette impression de l'estomac.
I'm so sorry, Beatty.
I'm so sorry.

par zaja
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Dim 25 Juil - 22:13

[ août 2019 / there are only devils left ]

It's her horse. T'aurais préféré qu'elle nie. Qu'elle te dise ne pas reconnaître la jument, que quelqu'un d'autre en ait perdu une. Les faits ne changeaient pas : la carcasse était fraîche, et restait une horreur sans nom. Tu détestais l'idée qu'un tel mal ait pu être causé à un animal, quel qu'il soit. Dans les yeux encore ouverts de la bête, l'innocence était figée à jamais. Incompréhension de ce qui lui était tombé dessus, et qu'elle n'avait pu éviter. Putain de loup.

Tu aurais pu le traquer. Le retrouver, empêcher qu'il fasse du mal à qui que ce soit d'autre. Mais un cheval était mieux qu'un touriste — et tu ne pouvais le nier. Tant que la demande n'était pas officielle, et que la ville ne voulait pas la bête abattue, tu ne ferais rien. La priorité n'était pas à ça.
La priorité était à Mabel, et à son coeur brisé par cette vision qu'elle ne pourrait plus jamais oublier.

Tu t'excuses pour sa perte, et tu sembles la faire sursauter. Gardes les yeux sur elle. Inquiet. Ignorant ce qui lui traversait les pensées, et ce que tu allais bien pouvoir lui dire pour t'expliquer. Vos regards se croisent, et tu t'y noies un instant. « It's not your fault. » Tu le sais. Mais tu vois dans la lueur de ses prunelles qu'elle pense y avoir quelque responsabilité — et ça te tord le coeur plus que tu ne peux l'avouer.

Tu tends la main. La poses sur son épaule, pour y appliquer une pression légère, brève, sincère. C'est vite rompu. Tu n'oses pas faire durer le contact, l'imposer. Ta place n'est pas là. Elle est à deux pas de là, les mains dans les poches, le nez baissé, à attendre qu'elle t'indique le prochain coup à jouer. Dans son ombre,
Exactement là où tu veux rester.


« What could do that ? » La question tombe. Tu t'y attendais, mais l'envie d'y répondre n'y est pas. Pierre au fond de l'estomac. Les lèvres scellées, à défaut de savoir quelle position adopter. Lui dire la vérité ? Tu hanterais ses nuits à jamais. Sans plus de répit à lui offrir, sans être capable de la protéger de cette poussière que tu aurais implantée. Mais lui mentir serait peut-être pire. Ne la protègerait pas autant que l'intention le voudrait. Peut-être mérite-t-elle de connaître la vérité.

« What the hell happened to her ? » Tu la vois masquer l'odeur derrière le col de sa veste, et tu te détournes. Le nez vrillé vers le sol, les dents serrées. Les yeux parcourant les feuilles, la mousse, la terre à demi retournée. T'as besoin de sentir si elle capitule, ou si elle s'enfonce. Besoin d'être sûr de ce que tu vas lui dire. « This doesn't make any sense. » Tu tires un mouchoir de ta poche, le poses contre ton nez. L'odeur ne t'incommodait pas assez, sûrement — mais le malaise de Mabel devenait tien. « Have you ever seen that before ? » Elle te regarde. Tu ne lui rends pas la pareille — pas vraiment. Fuyant encore la réalité et le devoir que tu avais envers elle, pour un instant. « They just... ripped her open. » They did. Tu doutais que ce soit l'oeuvre de plus d'un loup, cependant. Les marques autour du corps n'indiquaient rien de tel — et les lambeaux du corps non plus.

Après avoir regardé une dernière fois la jument, tu soupires. Baisses la tête, reportes tes yeux sur les branches brisées à vos pieds. Fuck. « ... 't was a werewolf. » Tu soupires. Retires ton mouchoir de ton nez, pour l'enfoncer de nouveau dans ta poche. « 'am sorry. » Tu manges tes mots, un peu trop. Tu voudrais fuir la conversation. Ne pas être celui à lui dire ça. Ne pas avoir à lui ouvrir ce monde, et à la forcer à une vie plus effrayante que tout ce qu'elle a connu jusqu'ici. « Maybe we should... » Ta voix se meurt dans les bruissements de la forêt. Un seul regard vers Beatty a suffi — et l'énergie de Mabel, à tes côtés, te serre le coeur à t'en flanquer la nausée. Fuck.

« I'm sorry. » que tu répètes. La respiration sifflante, ton chapeau que tu retires un instant pour ramener tes cheveux vers l'arrière. « D'you want me to get her back to the center ? » Or leave her here. Tu sais que ce n'est pas ce qu'elle veut entendre. Qu'elle n'a pas envie d'y penser — laisser sa jument au reste de la forêt, ou s'échiner à la ramener. Les informations trop pressantes en tête. La marée qui ne tarderait pas à la submerger. Tu ne savais que dire pour faciliter le passage de nouvelles que rien n'adoucirait. Mais tu serais à ses côtés, aussi longtemps qu'elle le voudrait.

Aussi longtemps que besoin serait,
Et tant qu'elle voudrait de ton silence pour compagnie.

I'm sorry, Mabel.
But I won't lie to you.
I won't.

I should, but I won't.

That's the damn truth here, and I can't take it back.
Call me crazy, I don't care.

But you deserve to know. For Beatty.
For all the horses it could save later on.

And for you.

God knows,
It could save
you.

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THERE ARE ONLY DEVILS LEFT / @jayl wilber
Tu sursautes presque, en sentant sa main sur ton épaule. Tu ne t'attendais pas à un contact de ce genre, mais aussi bref soit-il, ça envoie une certaine chaleur dans tes muscles et ça permet à ton coeur de se détendre un peu. Tu n'es pas toute seule. Tu as un peu de mal à gérer ta culpabilité, observant le corps déchiré d'un animal pour lequel tu avais autant d'affection, et qui n'avait rien demandé - certainement pas ça. L'horreur de la scène continue de te glacer le sang. Qu'est-ce qu'il s'est passé, ici ? Tu savais la forêt dangereuse, on t'avait prévenu assez souvent, et jamais tu n'avais passé sa lisière une fois le soleil couché, mais tu n'aurais jamais imaginé qu'une telle violence te toucherait d'aussi près. Pour toi, chaque vie animale comptait tout autant que les humains t'entourant - et ton deuil serait presque le même. Et tu sais que Jayl comprend ça. Que son silence est synonyme du respect qu'il te donne, à toi autant qu'à Beatty.

Le sang.
Les entrailles.
Cette affreuse odeur.
Tu sens ta gorge se serrer.

Tu as besoin de réponse. De comprendre ce qui est arrivé à ta jument. Et Jayl, tu le sens, n'est pas aussi égaré que toi - alors tu te tournes vers lui. Il est distant, il est incertain. Tu peux presque sentir son inconfort, mais il n'est pas envers toi. C'est cette situation, merdique sous tes les plans, ça l'embête, mais toi tu ne comptes pas lâcher prise. Tu as besoin de savoir. « ... 't was a werewolf. » Tu clignes des paupières, le dévisageant tout aussi bizarrement que s'il avait dit que c'était la faute d'extraterrestres. A werewolf ? Tu as envie de lui rire au nez. De lui gueuler dessus que ce n'était pas drôle, pas le moment de faire des blagues. Tu le toises, attendant le moment où il allait craquer un sourire, et que ton opinion de lui change totalement, mais il n'en fait rien. Il garde les yeux vrillés au sol, bien loin de toi, gêné, honteux, craintif. « 'am sorry. » Tu attends toujours que cette blague de mauvais goût se révèle. Mais ça ne sert à rien. Tu ne connais peut-être pas le Wilber tant que ça, tu ne sais que ce n'est pas le moindrement son genre. Il te dit la vérité.
Un loup-garou.
Mais ça ne se peut pas.


« Did you say werewolf ?» Que tu répètes, en espérant avoir mal entendu la première syllabe, peut-être que ce n'était qu'un loup, ça, ça s'expliquerait. Jayl piétine. Jayl regarde autour de lui. En a trop dit. Mais toi, tu ne le laisseras pas aller comme ça. « Maybe we should... I'm sorry. » Tu as le coeur qui bats très rapidement, mais tu n'oses plus rien dire, comme si vous aviez franchi une ligne au mauvais moment, au mauvais endroit. La tête qui tourne de l'odeur, de la perte de Beatty, de ce qu'a dit Jayl. Tu te mures dans le silence, déboussolée. « D'you want me to get her back to the center ? » Tu serres la mâchoire, le regardant ranger ses cheveux sous son chapeau. Tu as de la colère en toi, mais ce n'est pas le moindrement de sa faute - et ça serait injuste. Tu te tournes vers Beatty, ton esprit qui ne cesse de bouillir, et tu sens des larmes te piquer les yeux. Tu ne les permets pas de s'attarder. « There's no use. » Que tu lâches avec un long soupir, reniflant légèrement. « Let's just bury her here. » In the forest,
in between the trees,
underneath the blue skies.
Yeah, Beatty would like that.


Tu es prête à te mettre au travail, mais avant, tu te tournes vers Jayl. « You're not messing with me, are you ? » Tu lui demandes, la voix presque sifflantes, tes yeux qui s'enfoncent dans les siens sans la moindre pitié. Don't look away, Jayl, please don't, not now. « Cause I really don't think that's funny. » Tu n'es pas trop hostile - parce que tu oses encore croire qu'il ne se moquerait pas de toi ainsi. Tu soupires légèrement. « Whatever it is, you'll explain, right ? » Cause I won't be able to sleep if you don't.
You said it, you owe it to me.



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Dim 25 Juil - 22:14

[ août 2019 / there are only devils left ]

« Did you say werewolf ? » Chaque seconde était un regret. Avoir dit la vérité, mais à quel prix ? Pourtant, ton être entier faisait violence à l'instinct de rebrousser chemin. Pour la sécurité de Mabel, et pour tous les loups que tu avais empêché de s'attaquer à ses animaux par le passé, tu sentais que tu lui devais la vérité.

Tu fuis la question, néanmoins. Ramènes le sujet sur Beatty, déjà ravagée par la cruauté de la forêt. Tu demandes à Mabel si elle préfère la ramener au centre, ou la laisser ici. L'enterrer, peut-être, bien que tu sais que ce ne sera pas d'une grande utilité. Si les autres prédateurs voulaient s'occuper du corps, vous ne pourriez pas le cacher assez bien et l'enterrer assez proprement pour éviter ça. Tu te gardes cependant de le souligner. Elle a déjà bien trop à assimiler.
Pas la peine d'en rajouter.


« There's no use. Let's just bury her here. » Tu lui jettes un coup d'oeil bref. Incapable de la fixer trop longtemps. Tu vois les larmes dans ses yeux, celles qu'elle ravale, qu'elle s'interdit de verser. Ça te brise, mais tu ne dis rien. La vérité, la plupart l'apprenaient tôt ou tard. Et tu aurais aimé qu'elle vienne en de meilleures circonstances pour Mabel, mais ce n'était pas le cas. Tu ne serais pas toujours là pour la veiller, et la simple idée t'inquiétait. Autant la préparer. « A'ight. » Tu ne protestes pas. Navré d'avoir apporté une pelle, prévu l'éventualité. Et tu t'apprêtes à te détourner pour aller la chercher, retourner vers Ayamis et fuir la cruauté de la conversation qui couvait, quand la voix douce de Mabel te rappelle à l'ordre. « You're not messing with me, are you ? » Tu t'arrêtes dans ton élan. Lui jettes un nouveau coup d'oeil, par-dessus ton épaule. Incertain du comportement à adopter. Peut-être devrais-tu dire oui.
Ravaler la vérité.
La garder pour plus tard.
Quand elle serait prête.


Elle ne le serait jamais.

« 'Cause I really don't think that's funny. » Tu fronces les sourcils. Romps le contact visuel, pour le porter sur la forêt autour de vous. « I don't do jokes. » Tu voudrais que ce ne soit pas vrai, mais t'étais pas connu pour ton sens de l'humour — pas même envers tes proches. « Sorry. » T'aimerais qu'il en soit autrement. T'aurais préféré la vexer d'une mauvaise blague, plutôt que de lui avoir dit la vérité. Tout, sauf ça.
« Whatever it is, you'll explain, right ? » Tu acquiesces doucement. Réussis à lui donner un nouveau regard. À t'attarder dans ses yeux, un instant. Elle a l'air si petite, plantée là. Et pourtant, la force qui émane d'elle t'apaise à chaque fois. Respect que ton silence, ta politesse et ta franchise soulignent allègrement. « Of course. » Tes yeux sont encore dans les siens, et tu te surprends d'avoir pu affronter leur vert aussi longtemps. Ton coeur s'emballe un peu, tu fronces les sourcils, et tu te détournes finalement. « Ask whatever it is you want to know. » C'est plus franc que tu ne le voudrais. Plus ouvert, aussi. Pour Mabel, tu te sens soudainement près à couvrir plus que ce que tu étais d'ordinaire à l'aise d'aborder. Sans te l'expliquer. « I won't lie to you. » ajoutes-tu en détachant ta pelle de ta selle. I wouldn't.
I couldn't.

I respect you too much for that.

And I owe you the truth.

You trusted me.

Now I trust you.


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Ven 30 Juil - 17:22

THERE ARE ONLY DEVILS LEFT / @jayl wilber
Tu n'arrêtes pas de te dire qu'il doit se moquer de toi. Et en même temps, ça ne se peut pas non plus. Tu ne connais pas tellement Jayl Wilber, mais il ne te donnait pas l'impression d'un petit farceur qui s'amuserait à se moquer de toi dans un moment comme celui-là. Pas alors que la carcasse de ton cheval gisait à quelques mètres de là, écorchée, dévastée par la violence et le temps et les insectes. Tu as la nausée, les larmes brûlantes dans la gorge, et tu ne peux pas croire qu'il se moquerait de toi. Mais c'est la seule explication. Un loup-garou. Bon sang. Voilà qui était n'importe quoi. Peut-être que Jayl était fou. Peut-être était-ce pour ça qu'il était seul comme il l'était. Peut-être avait-il perdu l'esprit en s'imaginant être entouré de fantômes et de monstres de films d'horreur.
Et pourtant.
Quelque chose s'attardait dans ton estomac.
Une impression.
A feeling.

What if ?


Tu lui demandes. Cash. Il ne semble pas comprendre. « I don't do jokes. » Ça te reste en travers de la gorge. Tu le soupçonnais bien ; mais ça te frustre de l'entendre, autant que ça le rend encore plus charmant à tes yeux. Tu repousses cette idée. Ce n'est pas le moment. « Sorry. » Tu serres les dents mais tu n'insistes pas. Une étouffante sensation de solitude et de confusion vient t'étrangler la gorge. Tu aimerais qu'il vienne te prendre dans ses bras. Que tout ça ne soit qu'un horrible cauchemar. Mais tu ne peux que rester plantée là, le ciel trop vaste au-dessus de toi. « Of course. » Le regard de Jayl t'aide à te stabiliser. Tu t'attardes dedans, y trouvant une force et une fondation qui aide le sol à ne pas trop chavirer. « Ask whatever it is you want to know. I won't lie to you. » Tu acquiesces. Tu ne te sens pas le moindrement prête à poser des questions, car tu n'en as aucune. Tu n'es que nauséeuse et égarée. Tu détestes aussi être vulnérable comme ça, alors tu te racles la gorge. « Thank you. » Tu lui souffles, sans trop savoir pourquoi.

Tu inspires profondément, essayant de taire les émotions en tempête dans ta tête. « Let's just do this first. » Une chose à la fois. Un petit pas à la fois. Alors tu te mets au travail. Alors que Jayl commence à creuser, tu libères l'herbe des branches et des cailloux, faisant la place nécessaire pour enterrer Beatty. Le tout prend plusieurs heures, du moins tu penses, car le temps semble s'écouler étrangement. Vous n'échangez pas un mot alors que le soleil se balade dans le ciel autour de vous, que les animaux vous tournent autour. Concentrée, tu ne verses aucune larme, et tu recueilles brièvement près de la terre avant que vous ne preniez la direction du ranch.

Tu es autant affamée qu'assoiffée, et épuisée de tes émotions. Vous allez porter les chevaux dans l'écurie, et à ce moment-là seulement tu te tournes vers Jayl. « Will you stay ? » Ta voix tremble plus que tu ne l'aurais voulu. « Please. » Stay with me tonight.
I can't be alone.
I need to understand.


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Ven 30 Juil - 21:43

[ août 2019 / there are only devils left ]

« Thank you. » te dit-elle. Et tu la détailles, l'espace d'un instant. Ses cheveux blonds, ses grands yeux égarés. La force que tu y lisais, transformée en vulnérabilité par la perte qu'elle venait d'essuyer. L'information que tu venais de lui balancer. Rien n'allait.
Tu hoches la tête. Sure thing, dit ton corps entier. Tu n'ajoutes rien. La laisses s'activer en premier, avant de serrer ton poing autour de ta pelle et de t'approcher. « Let's just do this first. » Elle ne te demande rien d'autre, et vous vous mettez au travail. Le plus pénible qu'il soit.

Le soleil a bien avancé sa course dans le ciel lorsque vous achevez. Tu laisses à Mabel le temps de se recueillir sur la tombe de fortune que vous avez creusée, en profites pour rattacher ta pelle à ta selle et ôter un instant ton chapeau. Tu passes une main sale dans tes cheveux, prends une énième gorgée d'eau — et quand elle se tourne vers toi, prête à repartir, tu l'es aussi.

La route de retour vers le ranch se fait dans le même silence. Tu n'es pas prêt à lancer la conversation, et tu sais que Mabel s'en chargera lorsque le moment sera venu. Les étables vous apparaissent après un temps. Tu n'as pas vu le temps passer. Ton corps l'a senti, mais ton être entier s'est complu dans son habituel harmonie avec la forêt. La nature t'apaisait. Le retour à la civilisation, lui, t'angoissait plus que tu ne savais l'avouer.

Heureusement, pour ce soir, tu n'aurais pas à t'y mêler. Quelle que soit ta destination, après la journée que tu avais passée, un lit serait sûrement de mise. Un verre, aussi. Tout ce dont tu aurais besoin pour recharger les batteries.

Tu mets pieds à terre, flattes l'encolure d'Ayamis qui te donne un léger coup de tête. T'as le coeur un peu plus en paix, malgré la journée éprouvante qui venait de vous arriver. Tes pas vers les écuries sont lents, et tu hésites à y laisser Ayamis pour la nuit. Le temps de t'assurer que Mabel irait bien, c'était certain ; pour le reste, tu la laisserais en paix si elle le voulait.

Elle ne le veut pas. Sa voix s'élève, un peu tremblante. « Will you stay ? » Tu comprends. D'un regard, d'une posture, tu comprends. Son monde vient de se déchirer, et les lambeaux ne font pas le moindre sens à ses yeux. Elle a besoin d'être rassurée. Besoin d'être entourée. Besoin de quelqu'un qui connaissait assez bien cet enfer pour savoir qu'elle passerait la nuit, et que le loup ne viendrait pas après elle après. « Please. » ajoute-t-elle — et tu réalises que tu ne lui as pas répondu. Un hochement de tête bref s'en charge. « Of course. » I ain't going nowhere. Ça scelle le destin d'Ayamis pour la nuit. Tu l'accompagnes dans les écuries à la même allure que Mabel accompagne Hassun. Un pas à la fois.

Quelques minutes plus tard, les chevaux sont au repos et vous progressez vers la maison. Un peu en retrait, les mains dans les poches, tu scrutes la silhouette de Mabel sans trop savoir quoi penser. Tu crains de ne pas être l'âme appropriée pour l'introduire au surnaturel — quelqu'un comme Marsali ferait sûrement moins de dégâts. Mais Mabel et Marsali ne se connaissent pas. Mabel n'a que toi. Et tu te refuses de la laisser. Tu te refuses d'appeler quelqu'un d'autre, ou de te défiler.
Mabel compte sur toi.

Quand vous rentrez enfin chez Mabel, tu enlèves tes chaussures pour les laisser près de la porte. Ton corps se relâchant peu à peu, en dépit de l'anxiété à t'approcher de l'heure de vérité. Tu restes planté dans l'entrée, crasseux de la journée, la terre enfoncée sous les ongles et la fatigue pesant sur tes paupières. Tu n'oses pas t'avancer. Tu n'es pas chez toi, tu ne connais pas la cuisine, le frigo, tu ne sais pas ce que Mabel veut. Une douche ? Un repas chaud ? Un verre ?
Probablement les trois.
Dans quel ordre,
C'est ça que tu ne sais pas.


Et tu ne veux pas la presser. Tu te contentes de retirer ton chapeau, de l'accrocher sur ta veste. Roulant tes manches, attendant qu'elle donne le coup d'envoi. Voulant lui demander, are you ok ?, mais sachant très bien quelle réponse elle te donnerait. No.
She's not.
She will never be.

Her world is changing fast, and there's nothing you can do.

But you'll protect her, won't you ?


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Dim 1 Aoû - 15:52

THERE ARE ONLY DEVILS LEFT / @jayl wilber
La journée est bien avancée, et tu redoutes déjà la nuit. Sachant qu'elle emmènerait inévitablement la noirceur et l'incertitude, les bruits furtifs d'une forêt que tu n'avais pas encore appris à redouter ; mais maintenant, tout avait changé. La mort te semblait être partout, et les menaces encore plus insidieuses. Tu avais besoin de comprendre, besoin que Jayl t'explique. Le mot qu'il a utilisé tournant en rond dans ta tête, sans que tu ne saches vraiment en faire quoi que ce soit. Tu ne veux pas être seule ce soir, c'était la chose dont tu étais certaine. Alors tu demandes à Jayl, espérant qu'il l'accepte, et qu'il ne te laisse pas dans cette profonde solitude pendant des longues heures de la nuit.

« Of course. » C'est réglé. Tu acquiesces simplement, sans parvenir à lui donner le moindre sourire ; mais ta gratitude est là, dans tes yeux. Le silence revient après ça, alors que vous vaquez à la petite routine pour installer les chevaux à l'intérieur. Ton pas est déterminé mais hésitant, alors que vous rentrez à la maison, et quand tu passes le seuil de la porte, tout te semble différent. Une amertume contre ta langue, alors que tu retires ta veste et tes bottes, sentant la mort, la terre, la peur. Tu fais quelques pas vers l'intérieur, te tournant vers Jayl qui reste planté dans l'entrée. Au moins ça, ça ne changera pas. Ça pourrait presque te faire sourire.

Il est couvert de terre, bien plus que toi, alors tu lui désignes l'escalier menant à l'étage. « Bathroom is upstairs, if you want to take a shower. I'll warm up some food. » Ta voix reste calme, jamais très élevée. Tu n'as jamais parlé très fort, quelque chose qu'on t'a toujours reproché ; au moins, ça ne semble pas gêner Jayl. « Towels are in the cupboard. » Ne prenant pas la peine de monter avec lui. Il saura trouver sa route. La maison était grande, mais pas tant que ça. Tu voudrais lui attraper le poignet, lui serrer la main, au moins lui sourire pour le remercier. Mais ton coeur tremble encore un peu trop pour ça. Alors tu te laisses filer, l'observant monter les escaliers pas à pas, serrant la mâchoire.

Quand tu entends la douche couler, tu sors de ta rêverie et tu te diriges vers la cuisine, où tu prépares le nécessaire pour réchauffer un peu de ragoût que tu avais de côté. La casserole réchauffe la nourriture, et tu sors une bouteille de whisky sans plus tarder. Tu as bu une longue gorgée quand Jayl réapparaît, cheveux humides. Au moins, ses vêtements ne sont pas trop sales. « Want a drink ? » Tu lui demandes avec un petit sourire. « Stew should be warm enough. You can take some if you want, I'll... I'll just go take a shower, too, if that's all right. » Tu as besoin de te débarrasser de la couche de terre sur ta peau, et de cette sensation étrange.

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Dim 7 Nov - 13:41

[ août 2019 / there are only devils left ]

Mabel ne met pas très longtemps à prendre les devants. T'indiquant l'étage, elle t'offre la douche en premier. Ce serait parfait. « Bathroom is upstairs, if you want to take a shower. I'll warm up some food. Towels are in the cupboard. » Sa voix douce contraste avec l'horreur de votre journée. Elle t'apaise l'âme, te serre le coeur au passage. Tu vois, dans ses yeux, qu'elle ne sait plus sur quel pied danser. Qu'elle a besoin de temps pour souffler, et pour mieux comprendre ce qui lui était arrivé. Tu le lui laisseras. Et pour chaque question qu'elle aura, tu serais là.

Tu sens son regard sur tes pas, alors que tu grimpes à l'étage. Tu ne mets pas très longtemps à trouver la salle de bain, et le placard contenant les serviettes. Tu prends le temps de te débarrasser de tes vêtements. Tu n'es pas trop sale, heureusement. Rien que tes mains, tes pieds, ta nuque couverte d'une couche de sueur séchée. La douche te ferait le plus grand bien — et sans tarder tu te réfugies sous l'eau chaude.

Tu tâches de ne pas trop en prendre. Le jet est plus tiède que bouillant, et tu te dépêches d'en terminer. Habitué à économiser, et soucieux que Mabel puisse avoir autant d'eau chaude qu'elle le désirerait. Savait-on jamais.
Tu te forces à ralentir tes mouvements. Ne veux pas te précipiter de nouveau en bas — sachant que Mabel avait peut-être besoin de ces instants de solitude. Tu penses trop. Tu ne sais pas pourquoi. Tu n'aimes pas ça. Ton instinct est tordu, au fond de toi. Tu ne ressens pas le moindre danger à rester ici pour la nuit, mais tu ne sais pas comment te comporter avec elle. Elle te ressemble trop. Elle ne te juge pas. Tu n'as jamais à réfléchir — et voilà que tu te mettais à le faire sans compter. Qu'est-ce qui ne va pas ?

Tu fuis ton reflet dans le miroir. Arranges à peine tes cheveux, avant de redescendre au rez-de-chaussée. Tu as remis la chemise par-dessus ton t-shirt. Tu es devenu présentable.
Les bruits qu'émet Mabel te guident vers la cuisine. « Want a drink ? » te demande-t-elle presque aussitôt. Tu vois qu'elle a déjà commencé sans toi. Tu lui rends son petit sourire, et hoches la tête. « Sure. Thanks. » Tu avises le whisky, le verre sorti pour toi. Voilà qui te ferait le plus grand bien. « Stew should be warm enough. You can take some if you want, I'll... I'll just go take a shower, too, if that's all right. » Tu acquiesces, sans vraiment détourner ton regard d'elle. « No problem. Take your time. » Tu gardes la voix aussi basse que la sienne. La laisses filer, sans trop la regarder. Puis, lorsque tu es seul, tu te sers une rasade de whisky, et tu en prends une première gorgée. Repos bien mérité.

Tu décides d'attendre le retour de Mabel pour manger — mais l'odeur du ragoût réveille davantage ton estomac que tu ne l'aurais pensé. T'as faim, et tu commences seulement à le réaliser.

Tu n'oses pas t'aventurer dans la maison. Respectueux de la vie privée de Mabel, tu tires une chaise à la table de la cuisine et t'y assieds. Ton regard sondant à peine la cuisine autour de toi, tandis que le bruit de l'eau qui coule te parvient de l'étage. Un bref moment pour te ressaisir, seul avec tes pensées. Et avec ton whisky.

Il n'est pas suffisant à te remettre la tête à l'endroit. Tu t'égares, perdu dans l'inconfort de ne pas être chez toi, et les tiraillements de ton ventre à l'idée d'une telle proximité avec Mabel. Tu avais mis ton coeur en sourdine durant des années, mais tu devais aujourd'hui l'avouer : tu avais pour elle une tendresse inexpliquée. À ses côtés, tu te sentais le droit d'exister, sans être jugé. Sans avoir les soupirs de Marsali au creux de ton oreille, ou les critiques exaspérées de tous ceux que tu connaissais. Il n'y avait bien que Darcy, avec qui tu t'étais un jour senti à peu près aussi bien. Mais l'effet que Mabel avait sur toi allait bien au-delà. Avec elle, t'étais juste bien.

Tu te retrouves surpris par son retour. Fronces un peu les sourcils sous le coup de la gêne, avant de forcer tes traits à se détendre. « Feel better ? » réussis-tu à articuler. Tu veux lui montrer que tu n'étais pas là pour lui imposer un silence dans lequel elle ne pourrait exister. Tu veux lui montrer qu'elle compte, et qu'elle peut te parler. Même si tu t'y prends mal. Même si tu devrais, peut-être, davantage t'épancher. Tu fais ce que tu peux. Ce que tu sais. « I thought I'd wait for you to eat. » marmonnes-tu. Plus, I don't know where the plates are, and I didn't want to be nosy. Tu espérais qu'elle n'en serait pas gênée. Que son appétit était revenu, après vos émotions de la journée.

Tout ce que tu lui souhaitais, c'était un peu de paix.
Un bon repas, et une nuit à se reposer.

Tu t'occuperais des monstres sous son lit.
Elle n'avait pas à s'inquiéter.

Elle n'était plus seule, désormais.

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Mar 16 Nov - 21:51

THERE ARE ONLY DEVILS LEFT / @jayl wilber
Tu n'es pas du genre à t'attarder sur le passé, ou à ruminer des heures et des heures. Tu essaie plutôt de te concentrer sur le présent, d'avancer, de laisser la vie te porter. Tu sais qu'il y a tellement qui échappe à ton contrôle, tellement que tu ne pourras jamais comprendre. Et pourtant, il y avait de ces pensées qui ne savaient te quitter. Qui s'accrochaient sur les parois de ton esprit, te hantant à chaque instant, des pensées brûlantes, des pensées cinglantes. Les mots de Jayl, certainement, ne cessent de tourner en rond dans ta tête. Une partie de toi ne veut même pas savoir la vérité - tu redoutes de ce qu'il va te raconter. D'à quel point ton monde est en train de changer. Tu as peur, c'est vrai. Mais tu sais que tu serais encore plus effrayée de ne pas savoir, de rester dans cette incertitude, ce flou.

Le whisky fait du bien, déjà. Chaud et brûlant dans ta gorge, parvenant à te remettre les pieds sur terre. Quand Jayl réapparaît, tu en lui proposes, et il accepte. Une fois le verre rempli, tu prends une autre gorgée du tien, tâchant de ne pas trop laisser ton regard s'attarder sur lui. Il dégage quelque chose de si calme, de si profond, dans lequel tu as envie de te laisser aller. Tu voudrais qu'il te serre dans ses bras, qu'il te murmure que tout ira bien - mais tu ne peux pas penser comme ça, pas maintenant. Alors tu files plutôt dans la maison, cherchant le réconfort de ton habituelle solitude, où il est plus facile de vivre. Sous le regard des autres, tu te sentais souvent anormale. Ça n'arrivait pas, avec Jayl. Et peut-être que c'était le plus étrange, le plus déstabilisant.

La douche fait du bien, même si tu ne t'y attardes pas trop. Tu ne veux pas laisser Jayl seul trop longtemps - et sa présence te manque rapidement. Seule, dans le froid et l'humidité de la salle de bain, tu es étrangement craintive. Essayant de ne pas trop penser à ce qu'il t'a dit, à la carcasse de ton cheval adoré, tu inspires profondément dans la dense buée, une fois sortie. Tu attrapes un pantalon ample, un t-shirt et un pull de laine qui te rassure. Tu éponges tes cheveux dorés, les laissant sécher sur tes épaules. Mocassins aux pieds, tu redescends à l'étage pour trouver Jayl presque dans la même position où tu l'as laissé. À ta surprise, il n'est pas en train de manger. « Feel better ? » Tu acquiesces, presque timide, et tu vas pour lui demander pourquoi il ne s'est pas servi. « I thought I'd wait for you to eat. » L'attention te plaît plus que tu ne pourrais l'admettre, et le sourire vient naturellement ponctuer tes traits. Timide, bref, mais sincère et doux. « You really didn't have to. » Que tu murmures, au bout de tes lèvres.

Tu ouvres le placard et tu sors deux bols. Servant une portion généreuse à Jayl et une moyenne à toi-même, tu la déposes devant lui, avec une cuillère. L'odeur et la chaleur du plat finit de te rassurer. « Let me know if you need anything. » Tu prends place à ses côtés, le silence confortable. Tu apprécies ne pas avoir besoin de parler. De toute façon, tu sais que ça viendra bien assez tôt. Pendant de longues minutes, on entends rien dans la cuisine à part le bruit de vos ustensiles contre la céramique des plats, ou les verres que vous déposez après avoir bu une gorgée. Tu éteins tes pensées le plus possible, te concentrant à remplir ton estomac après cette longue journée. Peu à peu, l'énergie te revient - la force d'affronter la vérité, aussi. Tes yeux glissent de ton plat à Jayl, puis au vide. Tu essaie de ne pas trop le regarder, mais quelque chose te pousse à observer ses cheveux qui courbent autour de son oreille, la couleur de ses yeux, l'angle de sa mâchoire. Sa manière de manger, les pensées qui passent dans son regard. Tu es bien, là. Tout serait si bien, si seulement il n'y avait pas ce nuage au-dessus de vos têtes.

Cela fait quelques minutes que vos bols sont vides - vos verres aussi. « I'll get a fire going. » Tu souffles, prenant les bols pour les déposer près de l'évier. Tu feras la vaisselle plus tard. Tu t'occupes dans le foyer, entassant quelques bûches de gestes habituels. « Would you mind checking outside ? See if the door's locked ? » La question te vient naturellement, et tu es étonnée de la confiance absolue que tu lui portes. Tu chasses l'idée, laissant le feu prendre, t'installant dans ton canapé avec un nouveau verre. Tu attends que Jayl revienne, tes yeux prudents. « I think I'm ready. » Que tu lui souffles. « Please explain. I won't interrupt you. But I need to know the truth. » Tu lâches, ta voix faible mais déterminée. Rassurée par les murs de ta maison, les flammes près de toi, la familiarité du verre contre tes doigts. Par ton pull, ton canapé, et le regard de Jayl.

Tell me the truth about the world, Jayl.
I'll be less afraid if it comes from you.

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Mer 17 Nov - 23:46

[ août 2019 / there are only devils left ]

« You really didn't have to. » Tu sais que tu aurais pu commencer sans elle. Mais tu n'es pas chez toi — et tu n'as pas envie de manifester encore moins de manières que ce que Marsali te reprochait d'avoir. Tu n'étais pas habitué à être invité. Encore moins à rester pour manger. Tu as, au fond de l'estomac, autant de faim que d'anxiété. Mabel te plait, et tu n'as pas envie de gaspiller la chance qu'elle t'a donné. Tu te fais discret, poli. Un peu trop, peut-être. Tu veux qu'elle se sente en sécurité.

Elle vous sort des assiettes, vous sert. Te dit de ne pas hésiter si tu as besoin de quoi que ce soit. Tu acquiesces doucement, et attends qu'elle prenne la première bouchée. Puis, tu l'imites. Lentement, malgré ton appétit dévorant. Une cuillère à la fois, une gorgée de whisky par-dessus tout ça. Le ragoût te réchauffe de l'intérieur. Le silence enveloppe votre repas, à l'exception d'un marmonnement que tu lâches au bout de quelques cuillerées. « 't's really good. Thanks. » Tu retournes à ton silence après ton compliment — les épaules voûtées, engloutissant ta portion à un rythme que tu veux modéré. Calé sur celui de Mabel. Tu ne veux pas avoir l'air vorace, pas plus que mal-élevé. Tu te forces à déplier ton dos, à redresser tes épaules. Penses à ce que dirait Marsali. Un peu de manières, Jayl.

Ça n'a pas l'air de gêner Mabel. Le repas se déroule sans que tu ne lui sentes la moindre animosité. Le confort d'être à ses côtés continue au contraire de se déployer — et tu te sens léger à l'idée de passer la nuit à ses côtés. Au moins, elle sera en sécurité.

Lorsque vous avez fini de manger, le silence vous laisse le temps de digérer. Quelques minutes de confort vous suffisent, avant que Mabel ne se lève pour emmener vos bols près de l'évier. « I'll get a fire going. » Tu te remets sur pieds. L'envie d'aider te brûle les doigts, mais tu n'es pas assez à l'aise chez Mabel pour te lancer à faire quoi que ce soit. Tu rinces les bols par réflexe, pendant qu'elle part dans le salon pour entasser quelques bûches dans la cheminée. « Would you mind checking outside ? See if the door's locked ? » Sa question te donne un objectif, et tu sens ton insatiabilité se calmer. « Sure. » Quittant la cuisine après avoir essuyé tes mains, tu files près de la porte d'entrée, enfiles ta veste et tes chaussures, et attrapes ton fusil pour le charger. I'll be right back.

Tu ne t'embarrasses pas de le lui dire. Tu files à l'extérieur, scrutant les environs d'un oeil avisé. Ton chemin jusqu'à l'étable ne te montre rien d'inquiétant. Tu vérifies que chacun des box des chevaux est fermé, puis verrouilles l'étable pour que rien n'ait l'idée de s'y aventurer. Tu reviens rapidement à la maison, d'où tu jettes un dernier coup d'oeil au terrain. Tout est calme. Et si le danger s'invite au beau milieu de la nuit, tu saurais l'accueillir.

Tu te mets en tête d'augmenter les défenses du ranch dès que possible. De quoi repousser grossièrement les wendigos, les loups-garous, et toutes les saloperies qui traînaient dans le coin une fois la lune levée. Plus tard. Pour le moment, Mabel avait assez à penser. Tu avais assez à lui expliquer. Tu savais qu'elle accepterait ton aide, mais le plus dur restait encore à passer.

Tu rentres dans la maison et verrouilles la porte derrière toi. Mets la chaîne, poses ton fusil juste à côté. Au cas où. Tu serais prêt à repartir. Prêt à la protéger. C'était tout ce qui comptait.

Elle s'est installée dans le canapé, un nouveau verre à la main. Tu t'approches de quelques pas, avant de t'asseoir prudemment à ses côtés. Tu laisses un peu de place entre vous, par prudence autant que par respect. « I think I'm ready. » Tu croises les mains, cales tes coudes sur tes genoux. Ce ne serait pas facile. Tu ne savais pas par où commencer. Par le début. « Please explain. I won't interrupt you. But I need to know the truth. » Tu aurais bien besoin d'un verre, toi aussi — mais tu n'oses pas le lui demander. Tu te contentes de te racler la gorge, et de te lancer. « You can interrupt. I... I'll try my best to explain, but if you have any questions... Ask. » Tu hoches la tête pour lui faire comprendre de ne pas hésiter. Et, avec une longue inspiration, tu te jettes dans ce que tu connais. Le plus proche d'elle. Ce à quoi elle a assisté.

« It was a werewolf. Y'know it because they... They only eat the hearts. » Tu continues de jouer avec les cales de tes mains. Évitant de regarder Mabel. Le temps de te lancer. De trouver ta foulée dans cette conversation que tu n'avais jamais souhaité avoir. « They only change at night, so you're safe in the day. The full moon's a real thing, but they can also transform on regular nights. Though most of them try not to. » Tu te racles à nouveau la gorge. Perdu dans tout ce que tu as à lui expliquer. Sans savoir par où commencer. « They're the biggest threat for the ranch, I'd say. Wendigos, too. » Tu soupires brièvement. Tant à couvrir. Mabel en aurait le vertige. Mais il n'y avait pas d'autres moyens d'aborder le sujet. Plus de possibilité de reculer. « I hunt wild animals for the city, but I also hunt creatures. Unofficially. So does my sister. My whole family actually. We've been keeping an eye on the forest and the town. » C'était plus rassurant, de parler de ça. La sécurité. Mabel était bien entourée. Bien protégée. « There are a lot of different creatures. Most people spend their lives without knowing they exist. We try to keep it that way. » Imagine the panic otherwise.

« I've been keeping an eye on the ranch for a long time. » avoues-tu finalement, à mi-voix. « I've caught a few werewolves, pushed away a few other things. » Tu fronces les sourcils. Te remémores ce matin d'hiver, lorsqu'elle t'avait surpris. Tu relèves les yeux vers elle. Croises son regard. Enfin. « That time, last winter, when you caught me with the wolf ? It was a werewolf. » Tu suspends tes mots, un bref instant. Perdu dans les yeux de Mabel, et dans tout ce que tu déversais entre vous, sans vraiment la ménager. Il fallait qu'elle sache, te répétais-tu sans arrêt. C'est pour sa sécurité.

Maintenant, elle saurait.


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there are only devils left -- (jael)

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